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Merci malgré tout

J’adorais l’euphorie intellectuelle de nos échanges. J’appréciais sa compagnie et sa vivacité. Je le trouvais brillant, drôle, chaleureux.

J’ai donné du temps et de l’énergie. J’ai partagé mes petites compétences littéraires au service de son blog et de ses projets d’écriture. Je lui ai ouvert mon carnet d’adresses pour faciliter ses ambitions professionnelles.

J’ai voulu le connaître … Et c’est là que le bât blesse.

On recule sans peine devant les arguments de « jardin intime », « vie privée » …Mais la première dispute a explosé. On n’en veut pas à l’autre, car on sait très bien que sous nos airs ouverts et avenants, on ne lui partage rien. Donnant-donnant. Enfin, façon de parler : je ne sais pas être superficielle. Mais quelque chose nous retient.

On tombe amoureuse. Eperdûment. Alors on donne encore plus de temps et d’énergie. On le trouve tellement formidable qu’on finit par se convaincre qu’il est trop bien pour nous. Et puis, on est déjà amis, c’est bien.

Amis, dis-je ? Que nenni … Un ami prend des nouvelles, s’intéresse à nos projets. Parce que mère au foyer est un état de vie, pas un projet de vie. Certes, on ne voyage plus trop, on ne sort guère non plus, mais chaque jour, des germes de vie poussent encore en nous. Nous ne sommes pas mortes.

C’est le temps d’avancer après des années de solitude. Le réseau s’active pour nous faciliter la vie. Des inconnus viennent à nous pour nous proposer spontanément de l’aide dans notre recherche d’emploi ou de logement. Tout cela reste infructueux, mais toute cette belle énergie réchauffe le coeur et donne du courage.

Lui reste muet. Il a des vacances à préparer. Un emploi de consultant à quitter (tu sais … ceux qui font du recrutement entre autres …), parce que salarié c’est trop la lose.On ne dit rien, on observe.

Vient le temps d’un autre conflit. Il nous parle d’ambigüité. Nous on se sait sincère. On sait qu’on ne veut pas être sienne. Ce n’est pas le moment : nous avons nos projets et aucun homme ne peut désormais passer avant. Tant pis, on avoue en mettant des réserves. Et puis on observe que l’ambigüité vient aussi de lui. En pleine rupture (tu vois qu’il ne nous dit pas tout …), il a fait un amalgame entre son ex et moi. Diantre, comment est-ce possible … Tant pis, la seconde crise a éclaté. Je n’ai pas supporté son insolence, son manque de respect ni qu’il croit que tout lui est dû. J’étais là pour l’aider, être à ses côtés, le soutenir et l’élever. Pas pour qu’il me traite comme son larbin.

Pauvre fille, tu l’as laissé revenir vers toi … Il a fait ça tellement bien, avec du miel dans la voix. Il a parlé de confiance, de projets communs. Il t’a rappelé tes promesses de collaboration. En même temps, bouffonne, il lisait ton blog, les arguments étaient tout trouvés … Alors tu as remis ça, toute à l’exultation de le revoir aussi. Pas rancunière, tu as tout oublié pour … t’investir dans ses nouveaux projets. E-book, nouveau logo, brainstorming pour un blog. Joie et lune de miel …

Pourtant tu observes en silence. Tu repères des incohérences. Chasse le naturel et il revient au galop. Fin décembre, enfin mon projet professionnel prend forme. Lui faisant confiance, je lui demande en exclusivité son avis. « C’est sympa ». J’ai donné tout ce temps à ses ambitions pour un « c’est sympa » et pour découvrir que sa page Facebook et son Twitter sont lancés, voire certaines de mes idées exploitées dans des articles, sans me demander, sans me citer.

Prise d’ « adultisme », j’ai tenté de parler. De dire que tout cela m’était difficile et que si vraiment je ne le supportais pas, je prendrais un peu le large. Histoire de respirer. Vint la troisième crise. Et ses insultes. J’ai eu le malheur de supprimer Facebook : pour ne pas le voir dans mon fil d’actu. Rien de méchant. 22 jours de reproches (non, il a dit qu’il n’est pas en colère. Les problèmes, tu comprends, il les évacue …). Pour cette seule raison, j’ai été taxée de paranoïaque, psychotique et susceptible. Haineuse aussi. Le portrait est ressemblant, non ?

Va savoir pourquoi j’ai voulu savoir « pourquoi ? » Je me suis posée. J’ai analysé la situation la tête froide, comme si j’accompagnais une cliente en consultation. Analyse transactionnelle et compagnie. Mais quand il s’agit de toi, tu refuses de mettre les mots « violence psychologiques », « abus », « emprise ». Non, tu es juste amoureuse et il faut que tu soignes ta manie de donner ton énergie à tout va : serres les mains et ferme ton coeur !

Va savoir pourquoi, sa colère contenue dans deux SMS m’a émue, moi la haineuse. Au même moment, mon quatre ans me faisait une crise dont les raisons et les manifestations m’ont fait penser à lui. Mon coeur s’est attendri. Non, je ne pouvais pas le laisser. Non je ne pouvais pas l’abandonner. Mais non, couper Facebook c’est comme partir en vacances, je reviendrais. Tout irait bien. Alors j’ai insisté. Tant pis si j’avais mal, je ne pouvais pas le laisser avoir mal. On s’est réconciliés. Nous avons décidé de partir sur des bases plus saines et de faire enfin connaissance. Après tout, chacun ses limites et ses blessures. C’est ça aussi vivre.

Jusqu’à hier : tu découvres que sans raison donner, tu es persona non grata. Virée, bloquée, bannie. Et lâcheté suprême, aucune réponse. On choisit même les blogs que tu peux lire en te désinscrivant d’office de la newsletter.

On sous estime la force de la prière quand on récite le Notre Père. « Délivre nous du mal (…) ». Alléluia !

Et puis les synchronicités sont quand même rigolotes. Mercredi soir je regardais  » Complément d’enquête » au sujet des violences dans le couple et j’ai été surprise d’entendre l’expertise du psychiatre. Une description de mon si fidèle « ami ».

Il veut être coach pour changer le monde. Rien que ça. Le changement avec lui consiste à évacuer les problèmes. Surtout ne pas se confronter, ne pas explorer son âme. Ne pas chercher à comprendre pour ne pas reproduire.

Je parlais avec une amie coach et nous convenions toutes les deux que cette nouvelle génération de coaches sans expériences mais truffés de techniques d’accompagnement étaient potentiellement dangereuse. Un peu comme un psy qui ne suit pas de thérapie. Lorsqu’un aveugle vous indique le chemin, ne vous étonnez pas de tomber avec lui dans le fossé. 

En tout cas, mes amies m’ont reproché durant tout ce temps de chercher à comprendre. Mais vois-tu, je n’aime pas les regrets et je me sais parfois impulsive. Et puis s’interroger c’est tirer des leçons.

Aujourd’hui, grâce à lui :

– je sais quelle genre de femme je suis et je veux être

– je sais que dans l’épreuve, je plie mais je ne rompts pas

– je sais que je suis un soutien fidèle

– je sais ce que c’est que subir la violence psychologique de la part de quelqu’un qu’on aime. Au moins, j’accompagnerai mes clientes en connaissance de cause et pas parce que j’ai appliqué la technique du Professeur Duchmol.

– je sais que je suis généreuse mais que je dois apprendre à donner différement.

– je sais que dans une relation, quelle qu’elle soit, la réciprocité a un sens et n’exclue pas la gratuité. Attendre cette réciprocité n’est pas quémander de l’attention.

Alors mon « brillant ami », va. Conquiers le monde par ton optimisme et ta générosité feinte. Essaie de créer des liens par ton arrivisme et ta vacuité. Je ne te dis pas cela par haine, je ne suis même pas en colère. Mais si un jour tu voulais te pencher réellement sur ton âme au lieu de l’empoussiérer d’objectifs, tu verrais sa richesse. Car j’ai aperçu ta richesse et j’ai voulu la faire fructifier. Mais je ne peux pas t’aimer plus que je ne m’aime. Ni plus que tu ne m’aimes, si tant es que tu m’aies aimée. A ta façon. Maladroitement. Je ne peux pas prendre en charge tes angoisses, surtout quand je te dis clairement qu’elles me font mal. Je ne peux pas nourrir tes amibtions et me vider des miennes : il y a un problème dans la communication des vases. Mes prières t’accompagnent et te bénissent. Je crois que la Vie peut t’apprendre beaucoup pour peu que tu acceptes de ne pas « évacuer les problèmes » et que tu sois une réelle consolation pour ceux que tu accompagnes.

Il n’y a pas de hasard. Dans ma méditation du jour j’ai lu ceci dans la Bible :

« Béni soit […] le Dieu de tout encouragement, lui qui nous encourage dans toutes nos détresses, afin que par l’encouragement que nous recevons nous-mêmes de Dieu, nous puissions encourager ceux qui sont dans toutes sortes de détresses » . 

Pour moi, c’est le vrai sens de la Justice. La PNL ne suffit point …
Alors merci pour tout, malgré tout.

Je ne suis rien pour toi et tu as pris tout ce dont tu pensais avoir besoin.

Oui. Va sans moi. Tu as raison.

Cordialement …

 
 

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Le Billet pas drôle

Quand je te proposais de faire connaissance, je t’ai parlé des apparences. N'imagine pas c'est dégueulasse !

Je te disais que sous des airs bon enfant pouvaient se cacher de sacrées connasses. Inversement, sous des airs de sacrées connasses, il peut y avoir des gens super adorables, voire carrément fragiles.

Je t’ai parlé aussi de ma coach, Elisabeth. Tu vois, mine de rien, on apprend à se connaître. Jusqu’à il y a peu, je pesais 115 kgs. Je pense qu’au delà, j’aurais explosé. Au début, j’ai cru que c’était mon alimentation. Attention, quand je dis « au début », c’est longtemps avant de péter les balances ! Alors, j’ai fait divers régimes. Leur point commun: je prenais du poids pendant la phase de perte de poids. Tu comprends que j’aie vite arrêté ces conneries… Et puis, je me suis demandé ce que mon corps voulait me dire. Est-ce qu’un corps peut parler ? Mes recherches m’ont montré que les dents parlent, les maladies parlent… Alors, que m’a dit mon corps ?

« Hé bien ma grosse! Tu n’as pas confiance en toi, voilà tout! Tu bouffes bien, même si tu grignotes un peu par-ci par-là. Mais bon, là tu sais déjà pourquoi tu grignotes, donc tu es presque guérie. Cette putain de confiance en toi que tu n’as pas, fait que tu crois toujours ne pas être à ta place, que tu crois être impertinente. A cause de cette grognasse, tu m’as fait morflé avec tes régimes à la con! Tu m’as même fait lire Dukan! Tu refais un truc pareil (lire Dukan, pas faire le régime, tu n’es pas débile, je le sais) et je fais une allergie à la viande au cas où choper la chiasse à force de te baffrer de protéines ne te suffirait pas !!! « 

En gros, j’ai pris du poids parce que c’était la seule façon pour moi de prendre de la place, d’avoir du poids dans les débats… vas-y, je vais pas te faire le champ lexical entier, tu as compris !

Depuis, j’ai vachement (nan, ne le prends pas pour le champ lexical de la grossitude) avancé, entre thérapie et coaching. J’ai appris que mon corps n’avait pas besoin de quantité importante de nourriture. Donc j’ai fait une sleeve gastrectomy en janvier dernier. Du coup, je semble manger moins, mais je mange autant qu’avant (hé oui, une grosse qui ne mange pas! Cerveau de merde!!!), mais je n’ai plus de place pour le grignotage, et la sensation de satiété arrive plus tôt. Du coup je perds du poids. Du coup j’ai les bras qui ressemblent à une manche à air. Du coup, j’ai changé de taille de sapes.

Mais je reste une grosse connasse ! Une connasse qui a confiance en sa connerie, en plus, tu vois !

Une autre fois, je te raconterai la bêtise des professionnels de santé. Mais là, je veux surtout parler de toi, mon ami, ma coupinaute.

Parmi toi, tu ne te serais jamais douté, surtout si tu me connais depuis longtemps, que je n’avais pas du tout confiance en moi. Tu n’auras jamais deviné ces doutes intérieurs, ces questionnements.

Je te donne des exemples?

Gillian, 6ème. Ce que je la détestais cette poufiasse ! J’aimais passer du temps avec Maud et Sandra. Elles étaient super gentilles, depuis le primaire. Mais manifestement, je ne cadrais pas avec la « personnalité » de Gillian – tronche-de-veau. Du coup, je n’ai pas trop insisté.

En 4ème, j’ai voulu m’intégrer dans un groupe de filles. Du coup, j’ai du faire un pacte avec moi-même: me faire violence. On conseille souvent aux ados d’apprendre à rire d’eux-mêmes. Mais quand rire de soi n’est pas naturel, finalement, on se blesse et on se perd. Car tout chez moi était devenu risible…Et putain, je suis hyper susceptible en vrai: tu sauras! Dis pas qu’on t’a pas dit !

Et puis quand je tombe amoureuse, le fameux syndrome de la bonne copine, si cher à Deb-Jane-DropDeadDiva!  Merde connard! Je ne suis ni ta soeur, ni ton amie, je veux être ta pouffe !!! Tu sais? Celle que tu mdkj nesei^nhguirfd ieûr nzpekdPµ§§MTRZA (désolée, ça a été crypté….). Ca a été valable aussi pour Da Cream. Même en étant éperdument amoureuse de lui à en crever, j’ai eu l’habitude toutes ces années de voir les bombasses défiler dans sa vie. Si bien qu’à aucun instant, je n’aurais pu imaginer qu’il puisse imaginer me  ^jgqd,jt^r$ejeoc,az=zrz ùù’_-éçèej (Oops! encore crypté…). Mais si ça se trouve, il a pu avoir souvent mal au slip à cause de moi (tiens, et là ça ne crypte pas ?). Saura-t-on un jour… Mais pire, si Da Cream avait été le seul, mais non !

Pas plus tard qu’hier, j’ai fait la conne sur FaceBook pur un stupide conseil en droit social… Quand tu n’as pas confiance en toi, tu accumules, tu stockes, tu ne digères pas, tu te fais de la bile, tu te mets la rate en cout-bouillon, tu te fais chier. Et surtout, rien ne va dans ta vie. Alors va voir un prêtre, un rabbi, un imam, un pasteur, un gourou, personne, un coach, un psy. Bref, mais soigne moi cette vilaine maladie, diantre!

Mon ami, ma coupinaute, je veux que tu saches que je suis quelqu’un d’exceptionnel, bourrée de talents dont tu bénéficieras (pas forcément gratuitement, faut pas pousser pépé dans les escaliers non plus).

Je veux que tu saches que je vais t’aimer d’amour, mais que si tu me gaves, je te vomirai aussi (rapport à mon estomac que j’ai plus).

Je veux que tu saches que je suis heureuse de prendre ce nouveau chemin vers moi avec toi si tu le veux bien , promettez-vous de me chérir jusqu’à ce que le web meure.

Parce que comme dirait Saint Augustin (faut que je te culture un peu, tu ne peux pas rester dans cet état d’ignorance, ça fait tâche dans les dîners…) :

« Personne ne peut être connu, sinon par l’amitié. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 
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Publié par le 6 avril 2011 dans On est deux dans ma tête

 

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